Grace au Kinepolis de Lomme j'ai pu voir hier soir le denier né des studios d'animation Pixar, Ratatouille, projeté en avant-première et en projection numérique haute définition (HDDC).
Ca faisait un moment que je l'attendais celui-là, mon frère m'en parlant sans cesse depuis des mois. Les différentes bandes-annonces et extraits disponibles sur le net m'avaient déjà convaincus du fort potentiel du film. J'en attendais donc beaucoup et je dois dire que je n'ai pas été déçu du tout.
L'histoire en trois mots (merci allociné) : Rémy est un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français. Ni l'opposition de sa famille, ni le fait d'être un rongeur dans une profession qui les déteste ne le démotivent. Rémy est prêt à tout pour vivre sa passion de la cuisine... et le fait d'habiter dans les égouts du restaurant ultra coté de la star des fourneaux, Auguste Gusteau, va lui en donner l'occasion ! Malgré le danger et les pièges, la tentation est grande de s'aventurer dans cet univers interdit.
Ecartelé entre son rêve et sa condition, Rémy va découvrir le vrai sens de l'aventure, de l'amitié, de la famille... et comprendre qu'il doit trouver le courage d'être ce qu'il est : un rat qui veut être un grand chef...

Rémy, le rat qui veut devenir cuisinier

Pixar nous a habitué depuis plus de dix ans à des films d'une trés grande qualité, voir à des chef-d'oeuvres presque systématiques, et Ratatouille rentre certainement dans cette catégorie. Autant j'avais trouvé pas mal de défauts à Cars, sorti l'année dernière (scnénario molasson, morale trop présente) autant j'ai du mal à en trouver à Ratatouille. Dès les premières scènes on est plongé dans l'histoire, alors qu'on retrouve Rémy, le jeune rat, dans sa campagne d'origine, au milieu de son clan. La qualité de l'animation et le niveau de détails est tout bonnement hallucinant ! Impossible de ne pas accrocher quand le rat commence à nous raconter sa vie et sa triste situation : il rêve de devenir cuisinier mais il est condamné à manger des ordures. Le personnage est extrêmement attachant et ses mimiques sont à tomber. Ca y est on a déjà oublié qu'on regardait un film d'animation.

Rémy deviendra le complice du jeune Linguini

Je ne vais pas vous dévoiler toute l'histoire mais sachez qu'elle est véritablement prenante, sans temps mort (et le film dure 1h50 !) et pleine de rebondissement innatendus, drôles, voir émouvants. Et c'est bien là qu'on ressent le fossé énorme qui sépare Pixar des autres studios d'animation. En effet là où Pixar développe à l'extrême ses personnages et ses scénarios (sans parler de l'animation tout simplement parfaite), d'autres comme Dreamworks (minables Madagascar et Shrek 3) ou 20h Century Fox (le moyen L'Age de glace) misent d'avantages sur l'aspect cartoonesque, limite bas de plafond et clairement orienté enfants. Ils s'engouffrent même à foison dans l'humour pipi-caca qui fera rire grassement les spectateurs et les tout petits avec un minimum d'effort et une totale absence de subtilité, d'émotion, ou tout simplement de classe.
Chez Pixar on mise avant tout sur une bonne histoire, base essentielle et trop souvent oubliée d'un film réussi. Et là Ratatouille rempli parfaitement son contrat : on rie franchement aux mésaventures du rat et de son acolyte humain Linguini, on frissonne lors des "scènes d'actions" (quand la caméra adopte le point de vue de Rémy, ça devient franchement incroyable) et on est même émus à de nombreuses reprises par la tournure des évènements (surtout vers la fin).

Ratatouille_3

En plus de ça l'aspect esthétique du film n'est pas oublié et on est sans cesse émerveillé par les décors, les lumières, les accessoires et la tonne de détails qui les accompagne (la nourriture est plus vrai que nature). Même la musique (signée Michael Giacchino) est une grande réussite, remplie de thème bien identifiables et à l'orchestration soigné.
Pixar se pose encore comme un mètre étalon de l'animation numérique. Ils ont atteint un tel niveau de perfection que les autres studios peuvent déjà laisser tomber, ils n'arriveront certainement jamais à les égualer.
Aprés Le Géant de fer en 1999 et Les Indestructibles en 2004, le réalisateur Brad Bird signe une fois de plus un film proche de la perfection, une perle animée à déguster les yeux fermés.

Pour le moment c'est sans aucun doute le meilleur film que j'ai vu cette année !

19/20

PS : Quand vous verrez le film (et j'espère bien que vous le verrez !) ne soyez pas étonnés si vous y croisez l'illustration de Paris qui trône en haut de mon blog.

Ratatouille, le nouveau film des studios Pixar

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